
Liban:
Urgence Humanitaire
Projet: Liban situation d’urgence (Éscalade du conflit à la frontière sud)
Contribution CARE Belgium: CARE Belgium appuie le projet à travers des actions de communication, de plaidoyer et de recherche de financement en collaboration avec les autres membres du réseau CARE.
Lieu: Aley, Saïda, Beyrouth, El Nabatieh et Sour
Contexte:
L’effondrement du système économique a entraîné une inflation record : c’est l’une des plus graves crises mondiales depuis le milieu du 19ème siècle, selon la Banque mondiale. La population à bout de force manque de tout : argent, nourriture, électricité, médicaments. En septembre 2024, les frappes israéliennes ont aggravé une situation déjà dramatique. Des milliers de personnes continuent de fuir leurs maisons et des centaines ont perdu la vie.
La situation humanitaire au Liban demeure critique, avec des centaines de milliers de personnes affectées par les conflits confrontées à des besoins essentiels et à des défis persistants nécessitant une aide à la fois immédiate et à long terme. Les dynamiques de déplacement continuent d’évoluer, avec des milliers de ménages luttant contre des difficultés complexes dans leur quête de stabilité à la suite du conflit et en raison de violations continues de la cessation des hostilités.
Au 25 décembre, plus de 160 900 personnes restent déplacées en dehors de leurs zones cadastrales d'origine, ce qui reflète une diminution de 3 % depuis le 19 décembre; Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Les autorités nationales et locales estiment qu’environ 90 000 personnes sont entrées au Liban depuis la Syrie au 24 décembre; Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).
Les mouvements transfrontaliers ont persisté tout au long de la période couverte par ce rapport. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), les autorités nationales libanaises estiment qu’au 20 décembre, environ 90 000 individus étaient arrivés dans la région de Hermel, dans le gouvernorat de Baalbek-Et Hermel, dont 20 000 ressortissants libanais. Parmi eux, 39 321 individus, principalement des Syriens, résident dans 175 abris collectifs.


Objectif général
Couvrir les besoins de la population dans les secteurs clés : eau, assainissement et hygiène (EAH), sécurité alimentaire, abris et genre/protection.
Duration: Septembre 2024 - en cours
Bénéficiaires: 22 000 personnes


Objectifs spécifiques
CARE fournit une assistance alimentaire (repas chauds, bons d’achat et colis alimentaires), des kits de dignité, des espaces sûrs pour les femmes et les filles, des kits d’hygiène, ainsi que la distribution et le transport d’eau. L’organisation distribue également des articles non alimentaires (ANA) et des kits d’abris pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDIP), tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des abris collectifs, ainsi que pour les rapatriés. La réponse de CARE se concentre sur Beyrouth, le Mont Liban, le nord du Liban (Akkar) et le Sud, et s’est étendue à la Bekaa, à Baalbek-Hermel et à Nabatiyeh à la suite du cessez-le-feu.
Forts des leçons apprises, CARE s’engage à évaluer les abris dans ses zones d’intervention pour garantir la fourniture directe de services, la responsabilité et la mise en place de sessions d’information sur la prévention de l’exploitation et des abus sexuels (PSEA), la VBG et la fourniture de premiers secours psychologiques (PFA). Cela permet de réduire les risques d’exploitation et d’abus sexuels (SEA) et de fraude tout en garantissant la sécurité du personnel lors des distributions.
Au cours des semaines à venir, CARE répondra également aux besoins des populations revenant chez elles, ainsi qu’à ceux des personnes toujours hébergées dans des abris collectifs et qui ne peuvent pas retourner dans leurs lieux d’origine. Par ailleurs, pour les communautés vulnérables dont les foyers ont été détruits, CARE veille à ce que ses opérations en cours continuent de leur fournir un soutien.
"CARE a étroitement coordonné ses actions avec divers partenaires, dont des organisations non gouvernementales internationales (ONG), l'Organisation des Nations Unies (ONU), ainsi que les unités de gestion des risques de catastrophe (GRD) et de réduction des risques de catastrophe (RRC), afin de surveiller la situation dans la région frontalière du Liban avec la Syrie."